Dictée audio – brevet 2004 texte de G. Sand
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Texte de G. Sand
Sont donnés les mots suivants: Nohant, Isabelle.
Corrigé de la dictée
Texte de G. Sand
G.Sand, Histoire de ma vie, troisième partie, chapitre XI.
Paris avait glacé en moi cette fièvre de mouvement que j’avais subie à Nohant. Tout cela ne m’empêchait pas de courir sur les toits au mois de décembre et de passer des soirées entières la tête dans le jardin en plein hiver ; car dans le jardin aussi, nous cherchions le grand secret et nous y descendions par les fenêtres quand les portes étaient fermées. C’est qu’à ces heures-là nous vivions par le cerveau, et je ne m’apercevais plus que j’eusse un corps malade à porter.
Avec tout cela, avec ma figure pâle et mon air transi, dont Isabelle faisait les plus plaisantes caricatures, j’étais gaie intérieurement. Je riais fort peu, mais le rire des autres me réjouissait les oreilles et le cœur.
Difficultés majeures :
Ne confondez plus participe passé avait glacé (avait cousu) et infinitif passer (coudre).
L’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir : c’est sans doute la plus grosse difficulté de ce texte ; Rappelons-en les règles :
– avec l’auxiliaire être le participe passé s’accorde en genre et nombre avec le sujet
ex : les portes étaient fermées
– avec l’auxiliaire avoir, la participe passé ne s’accorde en général pas…sauf dans le cas où le COD est placé avant lui.
Ex : Ils ont vu une femme : pas d’accord du participe passé car le COD est placé après le groupe verbal.
Mais : La femme qu’ils ont vue : le participe s’accorde avec le COD car celui- ci est placé avant lui.
C’était le cas ici : cette fièvre de mouvement que j’ai subie ( vs j’ai subi cette fièvre de mouvement)
Le temps dominant était l’imparfait : je ne m’apercevais, je riais, Isabelle faisait…
Un temps était un peu plus difficile : que j’eusse ; il s’agissait de l’imparfait du subjonctif. A P1 il ne présente pas de difficultés, hormis le fait qu’il est méconnu.
Ne confondez pas ces / ses : le premier est démonstratif, le second possessif ; dans ces heures-là il s’agissait du démonstratif.
L’adjectif pâle est épicène : son orthographe ne change pas en fonction du genre.
L’accord du verbe se fait avec le sujet agissant : le rire des autres me réjouissait: c’est le rire qui réjouit, donc P3.
Plus subtil, il fallait savoir que George Sand était une femme pour accorder correctement l’adjectif gaie, féminin, singulier.
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