Corrigé des questions du brevet de français 2015
Texte d’Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes, 1939
Corrigé des questions brevet de français 2015
1. Deux lieux sont distingués. En vous appuyant sur des éléments précis du texte, vous montrerez ce qui les oppose.
Les deux lieux présents sont le désert et la maison d’enfance. Le narrateur est « au milieu du désert », « égaré entre du sable et des étoiles » (l. 2 et 22) « sur une grève » (l. 14) dans un cadre réel froid, silencieux et angoissant. Mais, il se remémore sa maison d’enfance, « une vieille maison que j’aime » (l. 11) dans « un parc chargé de sapins noirs et de tilleuls » (l. 10) où émane « le chant des grenouilles ». Le « souvenir » (l. 15) de ce lieu, ce « songe » (l.13) le rassure, lui inspire un « sentiment d’une présence, d’une amitié très proche » (l. 8-9) et rompt « ce silence fait de mille silences ».
2 a « Il était […] un parc » (ligne 10) – Quelle remarque pouvez-vous faire sur cette construction grammaticale ?
Il s’agit d’une tournure impersonnelle. Il est le sujet apparent, le sujet réel est « le parc… ».
2 a « Il était […] un parc » (ligne 10) – A quel genre narratif vous fait-elle penser ?
« Il était, quelque part » rappelle la formule initiale du conte : « il était une fois »
3. Montrez en vous appuyant sur des exemples précis des lignes 10 à 21 que l’évocation des souvenirs ravive les sensations du narrateur.
L’évocation des souvenirs ravive les sensations du narrateur comme le souligne le champ lexical des sens : la vue « un parc chargé de sapins noirs et tilleuls », « une vieille maison » ; le toucher « me réchauffer » (l. 12), « la fraîcheur » ; l’odorat « ses odeurs » (l. 15), l’ouïe « des voix » (l. 16), le « chant des grenouilles » (l. 17) et une allusion au « goût » (l. 19).
4.a « enchantements de ma mémoire » (ligne 9) – Comment le nom «enchantement » est-il formé ?
Le nom « enchantement » est formé à partir du radical du verbe chanter « chant », puis du préfixe « en » qui donne le verbe « enchanter »et enfin du suffixe « ment » pour obtenir le nom « enchantement ».
4.b « enchantements de ma mémoire » (ligne 9) – Quel(s) sens donnez-vous ici à ce mot ?
L’enchantement signifie un charme, un sortilège. Il permet ici au narrateur de transformer une réalité angoissante en un univers rassurant et agréable grâce à ses souvenirs. L’enchantement est aussi le résultat de ce changement, à savoir un état de joie, de bonheur.
5.« J’avais besoin de ces mille repères pour me reconnaître moi-même » (ligne 18). Quels sont les « mille repères » dont il s’agit ?
Les « mille repères » désignent ses souvenirs « un parc chargé de sapins noirs et tilleuls » (l. 10), « une vieille maison » (l.11), et les bienfaits qu’ils procurent « la fraîcheur de ses vestibules » (l.16), « plein des voix »… « sa présence » (l. 14)
6. Selon vous, pourquoi les songes sont-ils comparés à « des eaux de source » (ligne 5) ? Aidez-vous de l’ensemble du texte pour répondre.
Les songes peuvent être comparés à « des eaux de source » car le narrateur est en panne dans le désert et il doit être assoiffé. Mais surtout, les songes le submergent, comme une eau vive qui jaillit sans pouvoir contrôler son débit, et lui apportent le bien-être tant attendu.
7. Comment comprenez-vous que le texte puisse se terminer sur le mot « neige » ? Appuyez votre réponse sur l’ensemble du texte.
L’uniformité du décor ensablé est ici assimilée par le narrateur à un décor recouvert de « neige » pour apaiser sa souffre liée à la chaleur. Par le biais de son souvenir, il revit une scène où « la fraîcheur du vestibule » laisse place cette fois-ci à l’évocation des draps frais comme le souligne la comparaison finale « de draps blancs comme neige » qui offre une impression de douceur et de pureté émanant du souvenir.
8. Trouvez-vous que ce texte procure une émotion poétique ? Justifiez votre réponse à l’aide d’exemples variés.
Ce texte procure une émotion poétique tout d’abord parce qu’il est rédigé à la première personne et le narrateur relate ses sensations. De plus, la dure réalité du crash est atténuée par les souvenirs qui rendent sa souffrance plus supportable, tel un poète qui réécrit son quotidien, l’embellit. Le narrateur a recours pour cela aux comparaisons « comme des eaux de source », « de draps blancs comme neige » ou aux allitérations ce qui renforce la dimension poétique au texte.
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