Le stage de 3e
Moqué chaque année par l’équipe du « Petit journal » de Canal+, le stage de 3e n’est toutefois pas une perte de temps comme trop de collégiens et de chefs d’entreprise le pensent encore. Il s’agit d’une période d’observation de cinq jours durant laquelle les élèves sont amenés à mieux appréhender le secteur d’activité dans lequel ils souhaitent évoluer professionnellement.
Au terme de cette période, les stagiaires sont à même de déterminer si leur voie d’orientation est la bonne ou s’ils préfèrent en changer. De ce fait, ils sont aptes à construire puis à valider leur futur parcours de formation.
Sommaire du dossier Comment Réussir sa 3è ?
Organisation des enseignements en 3e
Le stage de 3è
Tout stage de 3e est avant tout conditionné par une coopération étroite entre les parents, les encadrants de l’Education nationale, les collégiens et les chefs d’entreprise. Les parents doivent soutenir leurs enfants dans la recherche de leur stage ; les encadrants de l’Education nationale doivent informer leurs élèves des diverses possibilités d’orientation et des différents possibles correspondant à leur profil ; les chefs d’entreprise doivent jouer leur rôle de guides professionnels en accompagnant les stagiaires dans la découverte des métiers de leur société et enfin, les adolescents doivent développer leur esprit critique pour lister les observations utiles à la construction de leur projet professionnel.
A ce titre, notons que tout stage qui se respecte donne lieu à un rapport qui, pour l’élève de 3e, sera une excellente occasion d’exprimer ses impressions sur ce qu’il a observé. Il s’agit d’une étape importante dans le process d’orientation puisqu’il permet au collégien, pour la première fois, de rendre compte de son intérêt – ou non – pour un métier et/ou un secteur d’activité.
Pour Samir B., actuellement en fin de 3e dans la Région lyonnaise, l’expérience fut concluante :
J’adore l’informatique. C’est pour ça que j’ai voulu en savoir plus sur ce secteur. J’ai donc profité de mon stage de 3e pour mieux comprendre certains métiers et cerner quels seraient les profils les plus demandés quand j’aurai 23 ou 24 ans. Le patron de la société qui m’a reçu était vraiment sympa et intéressant. Il sait ce que c’est que de travailler avec des jeunes et donc il ne m’a pas laissé en plan dans un coin. L’informatique, c’est génial à ce niveau là parce que même un adolescent, s’il est hyper doué, peut s’intégrer dans une entreprise. Je pense que c’est plus difficile quand on veut devenir banquier… Je ne suis pas sûr qu’on soit pris au sérieux à 16 ans.
Pour Natacha S., 17 ans, aujourd’hui en terminale, l’aventure fut plus périlleuse :
Sincèrement je ne garde rien de cette période d’observation. J’étais intéressée par la communication et mon père m’a fait entrer dans une grande agence. Mais arrivée là, j’ai plus eu l’impression d’être un boulet qu’autre chose. J’étais comme une débile devant un écran d’ordinateur à surfer sur le net pour occuper mon temps. On ne m’a rien expliqué. Ce que je voyais des salariés ne me donnait aucune envie de travailler dans une telle entreprise. Je n’existais pas et tout était fait pour que je le perçoive ainsi.
Une recherche de stage de 3è souvent difficile
Encore une fois, le but du stage de 3e est de s’immerger dans un milieu professionnel pour valider – ou non – une orientation. Le stage « Faute de mieux » n’a donc pas sa place dans ce contexte. Et pourtant… trop de collégiens subissent encore ce fameux stage de 3e. Il s’agit donc de ne pas renoncer à ses envies de métier et de tout mettre en œuvre pour décrocher son stage dans le secteur d’activité de ses rêves. Pour ce faire, différentes associations soutiennent les élèves dans leur projet en servant d’intermédiaires avec les entreprises. Un pari souvent gagnant qui permet aux adolescents sans réseau de bénéficier d’une réelle aventure professionnelle.
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